Un jour, un jour m'y prend envie De ma maîtresse la faire mourir La faire mourir de si de loin Que ses parents le sauriant point
Pris le cheval de mon père Son pistolet, ses fourniments Tout droit m'en suis n'allé Droit à la porte à ma bien-aimée
Si vous dormez, belle endormie Belle endormie, si vous dormez Si vous dormez, réveillez-vous C'est votre amant qui parle à vous
Ah ni je dors ni je sommeille Toute la nuit, je pense en vous Toute la nuit, je pense en vous Mon bel amant, rapprochez-vous
Veux-tu venir belle Louise Que nous allions voir nos amis Que nous allions voir nos amis Pour ne plus revenir au pays
Et je l'ai pris par sa main blanche Dessur ma selle, je l'ai montée Tenez-vous bien belle Louison Je veux piquer de l'éperon
Le bon cheval noir comme un nègre Est comme un lion désenchaîné Il s'élancit sans s'arrêter Jusqu'au milieu de la forêt
Là c'est ici belle Louise Là c'est ici qu'il faut mourir Mon bel amant si j'ai grand tort Donnez-moi le coup de la mort
La belle a mis le pied par terre Le coeur tremblant, les larmes aux yeux Il l'a frappée si durement Que la belle a perdu le sang
La belle avait trois petits frères Le l'ont cherchée, l'ont point trouvée Le l'ont cherchée, l'ont point trouvée La belle est morte et enterrée
Cote(s)
PC : 09804
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CL : II, A-40
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EA : 00132
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Contexte
La version fournie ici est celle de Pierre Burgaud, né en 1898, exploitant agricole à l’Abbaye d’Orouët, en Saint-Jean-de-Monts. Elle a été recueillie par Catherine Perrier et John Wright le 22 avril 1977. Cet enregistrement, comme l’ensemble des collectes vendéennes de ce couple fut confié pour copie à Arexcpo en 1996.
Bujeaud, Trébucq, Dolbeau fournissent d’autres versions, ce qui n’est pas exceptionnel tant cette chanson est répandue dans toute la francophonie. Julien Tiersot la signale dans le manuscrit du Tour, signé J. P. M., portant la date 1794.