L'abandonnée

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Paroles

L'y a six mois que c'était le printemps
Je promenais sur l'herbette naissante
Mon petit troupeau ma famille bêlante
Je n'avais pas encore l'âge de quinze ans
J'ignorais tout car j'étais innocente

J'ignorais tout au sujet de l'amour
Rien ne troublait la paix dans ma chaumière
Seulette au bois, je restais la dernière
Pour m'occuper je filais tout le jour
Je ne craignais que le loup et ma mère

Par un beau soir je rencontrai Colin
Bonsoir dit-il ma tant belle bergère
Que fais-tu là dans ce lieu solitaire ?
Pour te tirer de ce mauvais chemin
Tends-moi le bras comme une sœur au frère

Au lieu du bras je lui tendis la main
Je m'engageai dans l'amour le plus tendre
De son ardeur je ne pus me défendre
J'aurais voulu poursuivre le chemin
Toujours tant j'avais plaisir à l'entendre

Mais mon berger m'a laissée maintenant
Pour s'en aller voir une autre bergère
Je reste seule au logis de mon père
Espérant le retour de mon amant
Mais c'est en vain que chaque jour j'espère

II m'a quittée en un jour de malheur
II m'a quittée quelle en est donc la cause ?
Je suis je pense aussi fraîche que rose
Ma vue n'a-t-elle pas fait battre son cœur ?
Pour être aimée que faut-il autre chose ?

Cote(s)

PC : 04531 ; EA : 02006 ;

Contexte

Cette pastourelle fut entendue par Louis Appraillé (1842-1930) dans sa jeunesse à Mouzeuil-Saint-Martin. Elle est livrée, sans autres commentaires de sa part, dans l’édition de ses manuscrits portant le titre Coutumes, parlanjhes et chansons de Vendée, par Geste éditions, 79260 La Crêche, en 2005.

Une version, ne comportant que quatre couplets fut publiée dans Chants et chansons populaires des Provinces de l'Ouest, 2 vol., à Niort, Clouzot, 1864-1865, par Jérôme Bujeaud, t.I, p.231-232.

Catégorie(s)

Fonds ancien ; Chansons ;

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