La veuze, de Georges Bourgeois

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Paroles

La pus belle veuz’ de tot l’pays
O l’est la veuze au père Jean-Louis
Ah ! dame ! faut voir queume il en soune
Pre veuzer mieux qu’li y a persoune

Accourez chez nous tretos
Y avons la veuze, y avons la veuze
Accourez chez nous tretos
Y avons la veuze, et le veuzous

Le père Jean-Louis a de bons poumons
Tché pour ça qu’sa veuze a d’bias sons
Il peut veuzer to tine semaine
L’fi de garce a poué la courte haleine

Sa veuze est tote garnie d’rubans
Y en a des roges, des bius, des biancs
Et tot’ les fois qu’le s’y trémousse
Les rubans volant à chaque secousse
Au son d’la veuze au père Jean-Louis
Les danseurs se font vis-à-vis
En avant pre le quadrille
Dansez, riez, les gars, les filles


Et quand le quadrille est fini
Aiguisez ! crie le père Jean-Louis
Les danseurs embrassant leurs danseuses
Les danseuses en sont bien heureuses

La veuze entraîne les jeunes, les vieux
A rend les danseurs amoureux
Après la ronde encore on s’bise
Les danseuses sont roge queume do écr’visses

Au son de la veuze au père Jean-Louis
Tot’ les bêtes accourant aussi
Pre faire vouèr qu’elles aiment t’cheille musique
Hi ! han ! Hi ! han ! fait la bourrique

Filant teurtot à qui mieux mieux
Les pirons à la queue leu leu
Et l’virounant à gauche à dreite
S’amenant le grand jars en tête

Ouah ! le ché jappe de contentement
De ses quat’ pés trépille la j’ment
Le jo chante et la mère gorette
En grognant frétille de la couette

Quand not’ grand’ feuille a se mariera
Avec sa veuze Jean-Louis védra
J’inviterons nos cousins, cousines
Et j’crierons aux voisins, voisines

Cote(s)

OPCI : EA-01330 ;

Contexte

Voilà un chef-d’œuvre totalement inédit dans cette version puisqu’il provient d’un manuscrit du fonds du docteur Marcel Baudouin, conservé au Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, des Sables-d’Olonne.

En dehors du refrain, l’auteur des paroles est Georges Bourgeois (1859-1949) originaire de La Verrie, il s’installa à Talmont-Saint-Hilaire une fois marié.

Reportons, dans ces pages, les notes relevées sur le précieux manuscrit : « Couplets de Georges Bourgeois, refrain et musique anciens chantés en 1860 », en tête de la page et « Dédiée à P. Devigne, parue dans le n° de juin 1934 des Vendéens de Paris. Cette chanson n’a jamais été chantée ; le refrain et la musique avaient été chantés à G. Bourgeois par un vieux serviteur, il y a 60 ans (1935) » portée en bas de page du manuscrit.
Henri Landreau, à la veuze, et Serge Patron, à la bombarde, donnant l’aubade à une famille maraîchine et des môssius, à La Barre-de-Monts, ou Notre- Dame-de-Monts, dans les années 1950. Ces pages consacrées à la veuze permettent d’annoncer la publication prochaine d’un Cahier, répertoire de la veuze que préparent les associations Sonneurs de Veuze et l’Ecole de veuze de La Garnache. Cliché : anonyme ; coll. : Serge Patron ; fonds : Arexcpo-EthnoDoc.

Catégorie(s)

Créations contemporaines ; Chansons ;

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