La chanson du marinier

Notice RADdO

Me promenant le long de ces verts prés )

J’ai entendu un marinier chanter ) bis

Là qui chantait là-haut dedans ces îles )

Et qui m’a bien priée d’mett’le pied dans son navire ) bis

Je l’ai r’gardé je l’ai trouvé si beau )

J’ai mis le pied à bord de son vaisseau ) bis

Tout aussitôt s’élève une tourmente )

Qui m’a bien emmenée dans ces îles hors de France ) bis

Quand je me vis si éloignée sur l’eau )

J’ai mis mon âme auprès du tombeau ) bis

Je crie je pleure et je me désespère )

Hélas c’est de me voir si éloignée de terre ) bis

Tous les marins qui me voyaient pleurer )

Disaient la belle il faut vous consoler ) bis

Cessez vos pleurs car elles sont trop amères )

Et dans sous peu de temps nous mettrons l’pied à terre ) bis

Que diront-ils les gens de mon pays )

Depuis sept ans que je suis partie ) bis

Ils diront que je suis libertine )

D’être restée sept ans dans l’île de Constantine ) bis

C’est entre nous jeunes filles à marier )

Ne prenez point de garçon marinier ) bis

Quand il fait beau ils vont boire bouteille )

Toujours en oubliant leur charmante maîtresse ) bis

Joséphine Bodin, née en 1920, de La Guérinière, en l’Île de Noirmoutier, fut collectée par Nicole Ribes, salariée de Sounurs et Tap Dou Païe, en 1987.

Cette pièce était connue dans l’Ouest à la fin du XIXe siècle. Les publications bretonnes et des régions de la Loire le révèlent couramment. Une version en Nivernais par Achille Millien et une en Aveyronnais par Guillaume Veillet complètent les sources à ce jour connues.