Le magnétophone d’Agnès et Jean-Maurice Cantin, de Cezais, était branché lors d’une veillée animée par « La guenille à Pierrot », un soir dans le pays de La Chataigneraie. Une dizaine de titres ont ainsi été enregistrés à l’insu des artistes mais, quarante ans plus tard, quel beau témoignage de pratique musicale naissante. Archive numérisée consultable auprès d’EthnoDoc.
Cochinchine (et non pas « la cochinchine » que l’on entend couramment) est une danse danoise. Elle tient l’origine de son nom aux poules « Cochinchine », reconnaissables à leur crête particulière. En effet, le danseur portait sur la tête une toque surmontée d’une crête que les filles essayaient de faire tomber quand le garçon passait sous leur bras.
Sur RADdO, réf. 085_01_2012_1057, on peut entendre la version suédoise Den loppede hene (La poule huppée) enregistrée dans les années 1960 lors de collectages signés Lene Halskov Hensen. Album produit par OCORA en 1996, réf. C 600002.
Cochinchine fut introduite en France dans l’entre-deux-guerres par Miss ledge. Alick-Maud Pledge (1893-1949) est une pédagogue anglaise du mouvement, de la gymnastique et de la danse populaire. Elle vient en France en 1926. Dans la mouvance de l’éducation nouvelle, elle fonde, dans les années 1930, l'association « Éducation et Mouvement » puis celle des « Amis de la Danse Populaire ».
Nous invitons les lecteurs de ce cahier à se reporter sur le site RADdO et d’y poser la référence : 085_01_2012_3033, titrée Cochinchina. On peut y entendre la version, sans doute l’une des premières enregistrées en France, par Jean Naty-Royer et son orchestre, dans les années 1970. Cette production discographique était destinée aux enseignants et aux animateurs. Le producteur en était Francs Camarades, plus connu sous le nom de « Francas ».
