Cette partition est extraite des manuscrits de Louis Appraillé né à Mouzeuil en 1842. Enseignant puis inspecteur en primaire, à sa retraite, cet érudit se penche sur le patrimoine immatériel de son pays natal alors qu’il est installé à Lagord, près de La Rochelle. Dans la liasse dont est tirée cette ronde, il livre ses souvenirs des années 1860. On peut donc penser que ce branle était en usage à cette période. Ces écrits sont datés au 22 août 1911.
Il situe l’usage de cette ronde comme étant incluse dans le cortège nuptial : « La jeune fille, les mariés et les cinq à six couples qui forment un cercle et, se donnant la main, font deux ou trois tours de ronde ; puis la jeune fille embrasse la mariée et lui exprime ses meilleurs vœux de bonheur et de prospérité. Le cortège se reforme, mais quinze à vingt pas plus loin, nouvel arrêt et nouvelle ronde, et ainsi de suite. Voici l’air de ronde, sorte de bourrée, ordinairement jouée par le violoneux… ».