La vieille Vendée, de Gann'Acho, le barde du Marais

La vieille Vendée, de Gann'Acho, le barde du Marais
Gann’Acho est le nom d’artiste que s’est donné Jean-Baptiste Ganacheau lorsqu’il signe ses œuvres poétiques. Son ouvrage La vieille Vendée, cent dix sonnets historiques, vingt-cinq chansons anciennes et maraîchines avec musiques… est édité en 1933 à La Roche-sur-Yon par Henri Potier, imprimeur-éditeur, au 15 rue Lafayette.
 
Paul Gateau, historien du Fenouiller, a consacré six pages à Gann’Acho dans le Cahier n° 1 d'Histoire et patrimoine du Fenouiller, édité par l’association du même nom en mai 2011. C’est de cet article, des notes inédites de Madame Yvonne Cacaud et de l’ouvrage de Gann’Acho que nous tirons les informations imprimées ici et les quatre pièces musicales suivantes.
 
Jean-Baptiste Ganacheau est né le 10 octobre 1868 à la métairie de La Vallée, près du Pas-Opton, commune du Fenouiller. Ses parents agriculteurs partagent le site avec les parents de la jeune maman, Jean-Louis Michon et son épouse Marie née Chauchet. C’est de cette grand-mère « La Chauchette, comme on la nommait » qu’il perdra à l’âge de 12 ans, qu’il apprit les chansons livrées dans son ouvrage. « Je les tiens directement de ma grand’mère maternelle […] Mes chansons auront donc un goût et l’accent de ce terroir... »
 
L’élève Jean-Baptiste Ganacheau fréquente l’école publique du Fenouiller. Ses capacités évidentes pour l’instruction incitent ses parents à le soutenir à poursuivre des études qui le conduiront à l’école normale et au métier d’instituteur.
 
Après quelques expériences d’enseignement, il est nommé directeur d’école, en 1909, à L’Aiguillon-sur-Vie. Il fut 1er adjoint de la commune de Saint-Gilles-sur-Vie en 1925 mais ne fit qu’un mandat. Il prendra sa retraite en 1933, dans cette même commune. Cette date correspond également à la publication de son livre. Il y sera secrétaire du Cercle littéraire de la ville et animera des conférences où il retrace les coutumes locales. Il fera partie des relations du Docteur Marcel Baudouin et de sa sœur Yvonne Cacaud partageant des soirées données à Paris, à la Maison de France.
 
Si de nombreux poèmes ont été imprimés, les archives personnelles de Madame Yvonne Cacaud, co-fondatrice du groupe Bise-Dur, révèlent des chansons dont il est l’auteur. L’une d’elles est titrée « boune annaïe, 1934, par le Barde du Marais Gann’Acho, sur l’air de Quand Marion va au moulin ».
 
Saluons aujourd’hui sa livraison de vingt-cinq chansons. Si l’on écarte La Sablaise, dernière de la série, et trois : Le bourriquot de mon père, La demande en mariage et Le sorcelage qui respirent les compositions d’un poète patoisant. Vingt-et-une sont issues de la tradition orale et ancienne et méritent notre attention.
 
Jean-Pierre Bertrand
 
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